Qu’est-ce qu’un bloc de compétences ?

D’après le code du travail, les blocs de compétences sont des “ensembles homogènes et cohérents de compétences contribuant à l’exercice autonome d’une activité professionnelle et pouvant être évaluées et validées. ”

Plus simplement, il s’agit de regrouper plusieurs compétences sous un même intitulé. Ces compétences sont très recherchées et nécessaires à l’exercice d’une activité.

Les blocs de compétences servent d’unités constitutives des certifications professionnelles. En d’autres termes, les étudiants doivent valider progressivement tous les blocs de compétences d’une formation, en plus des examens traditionnels, pour pouvoir obtenir leur diplôme. Cela s’applique uniquement dans le cas des certifications professionnelles inscrites dans le référentiel national appelé le RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles).

Image d'un bloc de compétences

Chaque formation professionnelle enregistrée sur le RNCP doit donc présenter les blocs de compétences qui permettent de la valider et en détailler les modalités d’évaluation.  

D’où viennent les blocs de compétences ?

Introduits dans le code du travail en 2014, les blocs de compétences ont réellement été institutionnalisés avec la loi “pour la liberté de choisir son avenir professionnel“ en 2018. Les certifications professionnelles, tout comme les diplômes, pourront être acquises après la validation des blocs de compétences.

Cette loi a pour but de favoriser la mobilité ou la reconversion professionnelle et la formation tout au long de la vie.

Les blocs de compétences doivent donc être construits pour permettre une acquisition progressive.

Comment définir les blocs de compétences dans la construction d’une certification professionnelle ?

Les organismes de formation qui veulent créer de nouvelles certifications doivent définir les blocs de compétences qui y seront rattachés. Pour cela, certaines règles sont à respecter.

Les blocs de compétences doivent tout d’abord être homogènes et cohérents. Cela signifie qu’ils doivent suivre la même logique au sein d’une même certification, celle de valider la formation concernée. 

De plus, les blocs de compétences ayant été créés pour donner accès à une formation tout au long de la vie, certaines modalités sont à respecter :

  • Les blocs de compétences doivent avoir un intitulé traçable et être utiles à la formation en lien notamment avec les besoins des entreprises ;
  • Ils doivent définir des modalités d’évaluation des compétences à valider et des modalités d’obtention du bloc ;
  • Les compétences de ces blocs doivent pouvoir se transférer vers d’autres formations (formation initiale, expérience professionnelle ou formation continue) ;
  • Assurer la traçabilité des parcours professionnels.
schema expliquant le fonctionnement d'un bloc de compétences

Exemples concrets de blocs de compétences pour la formation professionnelle

Prenons l’exemple de la certification professionnelle suivante :Licence Professionnelle – Métiers du numérique : conception, rédaction et réalisation web (fiche nationale)

Les blocs de compétences qui la composent sont au nombre de trois et se déclinent ainsi :

Exemple de bloc n°1 : Exploitation de données à des fins d’analyse

Ce bloc est un bloc disciplinaire, c’est-à-dire spécifique à certains métiers. 

Pour cette formation de métiers du numérique, les compétences visées dans le bloc n°1 sont  :

  • Identifier, sélectionner et analyser différentes ressources dans son domaine de spécialité pour documenter un sujet de manière précise ;
  • Analyser et synthétiser des données pour les exploiter ;
  • Être capable de développer une argumentation avec un esprit critique.

Exemple de bloc n°2 : Développement et mise en œuvre d’outils de conception et d’analyse

Ce bloc est également disciplinaire, mais concerne plus spécifiquement la création d’outils d’analyse. 

À terme, ce bloc de compétences vous permettra de :

  • Concevoir des produits ergonomiques qui prennent en compte l’expérience utilisateur ;
  • Maîtriser les langages de programmation et outils propres au web ;
  • Administrer, sécuriser, bien référencer et faire évoluer un site web dans le temps.

 Exemple de bloc n°3 : Expression et communication écrites et orales

Il s’agit ici d’un bloc transversal. Il fait partie intégrante de toutes les licences et s’applique ainsi à toutes les disciplines.  

Il regroupe les compétences suivantes :

  • Utiliser différents registres d’expression écrite et orale de la langue française en démontrant une certaine aisance ;
  • Savoir communiquer par oral et par écrit, d’une façon claire, dans au moins une langue étrangère.

Ainsi, un étudiant voulant obtenir la licence professionnelle “ Métiers du numérique : conception, rédaction et réalisation web “ devra maîtriser toutes les compétences précitées. Pour recevoir son diplôme, il devra , en plus d’avoir réussi ses examens liés aux différentes matières, avoir validé tous les blocs de compétences qui composent la formation qui lui est dispensée.

Les erreurs à ne pas commettre dans le domaine des blocs de compétences

Assimiler un bloc à une UE, un semestre ou une année

La logique d’approche des blocs de compétences ne doit pas être la même que celle de la formation au sens qu’on lui connaît habituellement : une année, une UE ou un semestre. En effet, les blocs doivent être pensés en tant qu’une partie du diplôme. Chaque enseignement de la formation doit contribuer à l’acquisition des compétences d’un ou de plusieurs blocs.

Chaque organisme de formation doit donc établir sa propre stratégie pédagogique pour aider à cette validation. Par exemple, évaluer les compétences en dernière année de cursus, après avoir suivi tous les cours de la formation. Une évaluation peut aussi être proposée suite à des cours spécifiques en lien avec les compétences du bloc. Il faut garder en tête qu’un bloc de compétences fait partie intégrante du diplôme et doit être envisagé dans son ensemble et non pas élément par élément.

Ne pas confondre blocs et enseignements

Le but des blocs de compétences n’est pas d’organiser ni de créer des enseignements adaptés au contenu des blocs.

Leur but est de regrouper les compétences que les élèves pourront tirer de plusieurs enseignements. Cela permettra aux lauréats de mettre en avant leurs acquisitions de compétences vis-à-vis d’offres d’emplois durant toute leur vie professionnelle. Les blocs, loin de se substituer aux enseignements, constituent donc une approche complémentaire à la connaissance par la compétence. 

BCdiploma : des microcertifications 100% numériques pour valoriser vos blocs de compétences

BCdiploma propose aux organismes de formation de pouvoir créer leurs propres microcertifications de blocs de compétences, 100% numériques, grâce à la blockchain. 

Parfaitement adaptées à la valorisation de blocs de compétences certifiés, les microcertifications de BCdiploma sont traçables, vérifiables et infalsifiables. Ces certifications dématérialisées permettent aux étudiants de mettre leurs compétences en exergue et de les partager sur leur CV, sur leur profil LinkedIn ou de les envoyer directement au recruteur grâce à un QR code. 

Pour en savoir plus sur les blocs de compétences

Comment délivrer des “blocs de compétences” certifiés ?

Notre guide des blocs de compétences

Comprendre la micro-certification

https://services.dgesip.fr/fichiers/20190628__FAQ_BLOCS__valide_cab.pdf

https://www.francecompetences.fr/

https://www.centre-inffo.fr/site-droit-formation/actualites-droit/blocs-de-competences-bilan-de-mise-en-oeuvre

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000037367660/